L’anorexie
mentale et la boulimie affectent des millions de personnes à travers le monde.
On considère le plus souvent que l’idéal féminin véhiculé par la mode est
responsable de ce phénomène. Dans cette perspective, les psychologues ont tenté
de résoudre le problème par l’approche psychologique sans obtenir de résultats
probants. Depuis, on s’est intéressé à d’autres facteurs possibles, comme la génétique,
le système hormonal et le système socio-éducatif.
La recherche a révélé
que l’anorexie et la boulimie pouvaient avoir pour origine des facteurs génétiques
passant par des anomalies dans les neurotransmetteurs et des déséquilibres
hormonaux. Il fallait ensuite expliquer comment tous ces troubles associés prédisposaient
une personne à l’anorexie.
C’est d’autant
plus difficile, que la personne malade refuse volontairement de manger, elle
est obsédée par l’idée de grossir et il lui faut impérativement arriver à
perdre du poids.
Des études récentes
montrent la prédisposition génétique qui existe dans les troubles alimentaires.
Par exemple, si un enfant est atteint d’anorexie et qu’il a un vrai frère
jumeau, le risque que ce dernier soit lui aussi concerné est de 50 %. Dans
le cas de faux jumeaux, le risque est de seulement 10 %. On a même détecté
un gène responsable.
Il est évident
que cela ne suffit pas à expliquer les troubles de l’alimentation. D’autant que
d’autres études révèlent que le contexte socio-éducatif joue un rôle tout aussi
important. Les familles des personnes atteintes ont une image très particulière
de la femme, de la manière dont elle doit s’habiller, de la taille idéale qui
lui convient, etc.
Des troubles
affectifs, provoqués par le divorce des parents, les violences conjugales, la dépression
nerveuse... peuvent aussi influer.
L’hypothalamus régi
entre autres, le comportement alimentaire, plus précisément, l’hypothalamus
ventro-médian qui est appelé le centre de satiété. Lorsque cette partie du
cerveau est stimulée, elle provoque une sensation de satiété. Un animal peut se
laisser littéralement mourir de faim si on perturbe cette partie du cerveau.
On constate des
niveaux anormaux de sérotonine, de noradrénaline et de dopamine chez les
personnes atteintes d’anorexie et de boulimie. Ces hormones jouent un rôle
important sur l’hypothalamus et la régulation de la nutrition.
On sait que la sérotonine
est liée à la dépression nerveuse et aux troubles alimentaires. Le cortisol se trouve à des niveaux élevés
chez les patients anorexiques. Cette hormone est sécrétée chaque fois qu’une
personne est stressée.
L’anorexique,
comme le boulimique, passe par des phases de dépression et de stress
importants. On comprend pourquoi cette maladie est complexe, car elle exige une
approche à dimension humaine si l’on veut aider ces personnes à s’en sortir.
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